Avant qu'il ne soit trop tard
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste. »
A cette belle réflexion du pasteur Martin Niemöller, protestant contre l'inertie des milieux intellectuels face à la montée du nazisme, on pourrait ajouter une nouvelle strophe :
Quand ils sont venus chercher
les blacks, les arabes et les gays
je n'ai rien dit
je n'étais ni les uns ni les autres
et reprendre l'amère conclusion du poème :
Quand ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »
et pour rester dans le domaine du spectacle qui aurait tout à craindre pour ses libertés de choix et d'expression, on pourrait se rappeler la réflexion de Sasha dans le « To be or not to be » (un remake de celui de Lubitch) de Mel Brook, à propos des rafles : mais alors - disait-il - si on ramasse les tziganes, les juifs et les pédés.. il n'y a plus de théâtre.
Il serait temps de remuer un peu les consciences et ne pas s'amuser à jouer les Ponce Pilate avant qu'il ne soit trop tard
(merci à Pierre Turban qui m'a mis la puce à l'oreille avec la diffusion du texte de Niemöller !)